"Un beau dimanche" (TLC - 1/3 : The Simonz)

Sabu, lance des regards via le rétroviseur à Jun Kasai, mais surtout aux titres par équipes.

Sabu : Tu sais, Jimmy, il m’arrive parfois de me laisser envahir par cette idée qu’est la gloire. Les cris, les applaudissements ont quelque chose de galvanisant, hein ? Je me rappelle, frais, à mes débuts ici, motivé et aussi intrigué par l’admiration. Je ne savais pas trop comment réagir, naïf. Ce qui faisait en sorte que je quittais la WWWF, ne sachant pas trop comment négocier avec tout ceci. Cela ne me semblait pas naturel. Je ne suis pas spécial. Pourquoi, pourquoi criait-il mon nom ? Je partais, mais je revenais, dans, parce que je croyais, à chaque fois, que j’avais compris quelque chose de nouveau, qui me permettrait de faire face à toute cette mascarade. Mais non : je quittais cette fédération une fois de plus. Penses-tu que c’est la bonne, cette fois ?

Jimmy hausse les épaules, l’air confus. Sabu remarque à sa droite une pancarte indiquant la sortie vers une station-service. Kasai s’avance, esquissant un sourire.

Jun Kasai : Un petit arrête s’impose les gars. Pas que je ne vous aime pas, mais j’ai faim et surtout, je pense que vos tirades m’épuisent un peu.

Sabu esquisse un sourire et Jimmy Hvaoc ricane. Jimmy emprunte la sortie.

Sabu : Zack & Olivier Simonz. Je comprends votre motivation. Surtout que, de votre côté, la gloire vous a toujours accompagnés. Vous êtes vous déjà posé cette question, messieurs : et si cette fois, cette fois-ci, c’était celle de trop ? Ce retour surprenant à King of the Ring, les applaudissements, les cris, la joie. The Simonz aura passé à la WWWF comme une étoile filante : spectaculaire au début, mais très brièvement, jusqu'à ce qu’elle disparaisse dans la pénombre.

Jimmy Havoc : C’est là.

Sabu regarde à sa droite et remarque la station-service d’une chaîne renommée au Canada. Jimmy change de voie sans faire aucun signalement, s’attirant les foudres du véhicule qui le suivait, et entre à pleine vitesse par une des entrées de la station-service et se stationne, freinant bruyamment. Kasai débarque, laissant les ceintures sur le banc alors que Sabu sort du véhicule, fouillant dans ses poches. Il esquisse un sourire, se rappelant qu’il ne s’est pas changé depuis Road Rage : son t-shirt de Gangrel troué est imbibé de sueur, on remarque du sang sur ses pantalons de lutteur et l’odeur , l’odeur du fumier, gracieuseté de Puke and Duke. Certains clients de la station-service ne peuvent s’empêcher d’être dégoutés par l’odeur de No Future. Havoc sort à son tour du véhicule et se dirige à l’intérieur, rejoindre Jun Kasai. Sabu s’appuie sur le véhicule, contemplant le ciel étoilé.

Sabu : Je n’ai pas souvenir que nos chemins se sont croisés avec le temps, mais vous l’avez entendue dire, n’est-ce pas ? C'est sur toute les lèvres : « Sabu n’est plus que l’ombre de lui-même, il en perd des bouts ». Je suis sûre que ça serait votre angle, si vous osiez nous parler ! The SImonz, au-dessus de la mêlée, nous regarde nous époumoner, nous pointer du doigt dans des contre-argumentaires ridicule. Je vous envie, au fond, d’être si pragmatique. J’envie cette stratégie, au fond, puisque je me retrouve souvent dans cet état d’esprit, ce désire de me taire. J’ai souvent le goût de ne simplement pas parler, de me taire. De longues tirades dénuées de sens afin de prouver à une coquille vide à quel point JE ai du sens. Mais, je crois que ce retour sera le bon puisque j’ai compris qu’au fond, je ne comprends rien, absolument rien. Olivier, Zack, vous semblez avoir compris un peu, ce qui me satisfait, mais en même, me déçois. Ce côté de moi qui veut avoir raison, qui a des idées préconçues à votre propos, est déçu. Mais bon, votre vie, vos choix, je suppose ?

Kasai, dévisager par des clients entrant dans le dépanneur, sort avec un sac de croustilles et deux litres d’eau. Havoc sort à son tour, avec un pack de 6 bières et en lance une à Sabu qui la débouche sur le champ.

Sabu : Allez, je dois reprendre la route. Je vous souhaite rebienvenue dans le monde réel. Je vous souhaite du plaisir et ej vous souhaite surtout d’être prêt, messieurs. No Future, eux seront prêts. Les deux pieds ancré dans la réalité, prêts à agir pour que notre messages passe. Des tables, des échelles, des chaises. Des accessoires qui nous sont familiers. Je le fais d’avance, puisque nous n’aurons pas l’occasion d’être courtois à Hardcore Paradise, mais je vous souhaite un beau dimanche !

Fade out.

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