Sabu
Messages : 168 Date d'inscription : 26/02/2020 Age : 59 Localisation : Bombay, India
| Sujet: "La coqueluche" (KOTC : Jack Sweeney - 1/2) Mer 24 Juin - 17:05 | |
| Sabu se frotte le dos et grimace, Il a mal. Il jette dans une poubelle près de lui des draps qu’il avait utilisés au préalable. Il grimace une autre fois en se penchant. Il fixe la caméra, esquissant un sourire forcé.
Sabu : Ah. Voici la coqueluche. L’engouement autour de toi est palpable, Jack Sweeney. Une aura, de la magie. Quelques pirouettes par-ci, par-là et POUF : te voilà qui flirt avec les bonzes, qui fréquente les hautes sphères de notre univers de déviant. Tu es dans les bonnes grâces des têtes pendant de l’industrie, bravo ! Bon, peut-être que Vince n’apprécie pas tant que ça, mais bon : tu le sais. Suis-je jaloux ? Ah : peut-être ! Je m’ennuie de ce temps où j’avais le luxe de croire en mes rêves. Cette époque lointaine est révolue, certes, mais je suis jaloux de ta belle naïveté.
Sabu continue son chemin en boitant. Il s’arrête, fouille dans son sac qui traînait près de l'entrée du cimetière et enfile un chandail usé de William Regal. Il empoigne son sac et continue sa route.
Sabu : Désolé : J’ai cette fâcheuse tendance à faire rimer « jeunesse » et « naïveté » dans ma tête. Une tendance fâcheuse et frustrante pour ceux qui sont dans ta situation, Jack. C’est condescendant : je l’admets. Mais bon, il faut avouer que tu ne m’aides pas, ici. Peut-être joues-tu un jeu, Jack ? Est-ce intentionnel, tout ça ? Cette… personnalité. Je laisse la chance au coureur, dans cette situation précise, mais j’ai mes doutes, Jack : comme je disais, tu ne me facilites pas la tâche ! N’est-ce pas notre objectif à tous, au final ? De jouer avec notre adversaire, de le faire douter ? C’est ce que j’aime faire, j’avoue. Donc, jouons !
Il s’assoit à un arrêt de bus.
Sabu : Shane McMahon, Johnny Puke, Abraham Kennedy. Te voilà un grand, maintenant. Ton nom est synonyme de révolution. De changement. On parle de Sweeney comme du futur, d’un des piliers du « changement ». Quand je dis « un », c’est parce que tu es dans l’ombre des trois autres, évidemment. Une position qui te satisfait pour le moment, mais qui deviendra un fardeau au fur et à mesure. Parce que, qu’est-ce qu’un syndicat sans entreprise, hein ? Lorsque vous aurez « gagné », qu’est-ce que va se passer, Jack : vous vivrez en harmonie jusqu’à la fin des temps ? Un conte de fées, et vous le savez très bien. Tu sais très bien quand votre « mission » sera accomplie, vous allez paisiblement vous séparer et retourner vaquer à vos futiles occupations.
Un bus interrompt le discours de Sabu. Quelques personnes montent et Sabu se retrouve seul.
Sabu : Assez parlé de vous : parlons un peu de toi, hein ? Parce que c’est entre toi et moi que ça se passera, ce mercredi. Idéalement, ce sont nos capacités qui détermineront le vainqueur. Je dis « normalement » puisque, c’est relatif tout ça, Jack. Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent entrer en jeu. Je ne suis plus ce que j’étais et la vraie question est l’ai-je déjà été ? Peu importe, je tente ma chance, je manœuvre afin de trouver une façon de percer la carapace. Je ne cherche pas des failles, je cherche des voies, des façons de te faire comprendre comment fonctionne le monde qui t’entoure. Et l’âge n’a rien à voir : regarde simplement Kennedy et sa façon déviante d’influencer son environnement. Rien n’est acquis Jack. Plus vite tu comprends que tu es jetable, plus vite tu pourras être à l’aise. Plus vite tu comprendras que tu es un pion, plus vite tu pourras peut-être devenir un cavalier, une tour, un roi, une reine, comme tu veux ! Je t’invite à prendre ta place. Prends-la avant qu’on te l’impose puisque tes collègues n’hésiteront pas, eux, à te l’imposer.
Fade out. | |
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