*Le hottest free agent of the business est accoudé au comptoir de son bar miteux favori. Il porte sa célèbre calotte sale des Yankees, celle qu’on pouvait acheter suite au championnat de 1996. Le Brawler a une discussion avec lui-même.*
Brawler : C’est là que j’ai dit à c’te caltore de mangeux de marde que j’allais le planter pour m’avoir traité de perdant. Câlisse, il m’a battu en 3 minutes et ç’a été la fin de ma brillante carrière… Depuis ce temps-là, tout ce qui me reste, c’est ma Laurentides tablette et mon chèque de BS. Esti de vie de marde, je sais pas quoi faire pour m’en sortir. Toé la bouteille, tu ferais quoi à ma place?
Laurentides : Moé le gros, j’essaierais de me trouver une job. As-tu pensé aller donner ton nom au Dollarama? Ils cherchent un placeur de nuit au salaire minimum.
Brawler : J’pense pas que je serais capable, moé je sais juste lutter dans vie.
Laurentides : Bon ben reste dans ta misère alors!
Brawler : Comment t’oses me parler de la sorte? M’a te boire pis tu vas te taire à tout jamais.
Laurentides : Non! Non!
*Brawler prend la bouteille et la boit d’une traite. Le serveur lui tape sur l’épaule et lui apporte le combiné du téléphone.*
Brawler : Hein? Un appel pour moi? Ok merci. Oui allô? Ouais non c’est parce que j’ai pu de minutes sur mon cell. C’est sûr que je veux venir à la WWWF! On signe le contrat cet après-midi? Yes sir Miller! Chu prêt à botter des culs certain. Hein? Je pense que je t’entends mal, tu dis que j’affronte qui? Salami Zigne? C’est quoi ça, un acteur porno hongrois? En tout cas tu peux être sûr que je vais lui casser la yeule à c’t’esti de russe là! Merci salut.
*Le Brawler s’essuie les yeux tellement il est ému.*
Brawler : Barman! Faut fêter ça! Donne-moi un pichet de ta meilleure bière!
*Le barman fait couler la Molson dry dans un pichet sous les yeux brillants du Brawler.*
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